L’alimentation joue un rôle à la fois vital et primordial. Face à la surconsommation des aliments ultra-transformés, manger sain et équilibré est devenu un leitmotiv. Consommer au moins cinq fruits et légumes par jour est alors de rigueur, tout comme boire régulièrement de l’eau en quantité suffisante. Avant de parvenir dans nos assiettes, comment sont produits ces aliments du quotidien ?
Contents
Quel est le processus de fabrication du sucre ?
Le sucre provient soit de la canne à sucre, soit de la betterave. Leur processus de production est similaire, sauf au niveau de l’extraction du jus. Le premier est obtenu par broyage, tandis que le second est issu d’une diffusion.
Comment est produit le sucre de canne ?
L’objectif principal est de séparer le saccharose. Celui-ci est concentré au cœur de la canne à sucre. Il faut également débarrasser entièrement le produit de ses impuretés. La première étape après la récolte des tiges consiste à les découper. Elles sont ensuite pressées et broyées dans des batteries de moulins. Cette technique s’appelle la « pression-imbibition » et est répétée jusqu’à cinq fois de suite. On obtient alors un sirop qui sera à son tour cuit. On y ajoutera également de la chaux. Les opérations de décantation et de filtrage suivront après, jusqu’à la cristallisation finale. Le sucre roux fera l’objet d’un raffinage pour devenir blanc.
Comment est fabriqué le sucre de betterave ?
Après récolte, les légumes sont nettoyés dans un lavoir puis découpés en fines lamelles appelées « cossettes ». Le jus sucré est alors extrait par diffusion. Celui-ci contient tout le sucre qui était renfermé dans la betterave. Ses impuretés sont ensuite éliminées par épuration calco-carbonique dans des filtres. Le liquide qui en ressort n’est composé que de 15 % de sucre. Après ébullition, il sera débarrassé de toute l’eau et transformé en sirop contenant désormais jusqu’à 70 % de saccharose. Ensuite, il est cuit dans des chaudières après ajout de sucre glace. Un ensemble de petits cristaux appelé « masse cuite » est alors recueilli puis essoré. Le sucre cristallisé de couleur blanche est immédiatement envoyé dans des appareils de séchage à air chaud. Il est enfin refroidi pour être stocké dans des silos.
Comment sont fabriquées et transformées les céréales ?
La transformation des céréales compte trois étapes. Le nettoyage consiste entre autres à séparer les bons grains des déchets. Un bon processus permet d’obtenir des produits de qualité. Le choix des grilles, le réglage des aspirations et le débit de grain sont alors très importants. Le triage répond à différents critères tels que la largeur, l’épaisseur ainsi que le poids du grain. La table de densimétrie élimine les produits abîmés. Un trieur optique muni de caméras digitales se débarrassera finalement des impuretés aux couleurs non conformes. Le séchage s’effectue avec de l’air sec, mais plus froid que les grains.
La production des céréales du petit déjeuner nécessite deux techniques : la floconisation et l’extrusion. Les grains sont débarrassés de leur enveloppe externe et ensuite cuits à la vapeur. Dans le cas des pétales, les grains sont compressés entre deux rouleaux. Les pétales sont alors séchés afin qu’ils deviennent croustillants. L’extrusion consiste à moudre le grain pour lui donner une texture farineuse. Il est alors mélangé à d’autres ingrédients et de l’eau pour avoir une pâte. Celle-ci sera transformée pour être cuite dans une extrudeuse. Les pétales récupérés seront séchés pour les rendre croustillants.
Comment extrait-on l’huile des graines ou des noix ?
L’huile alimentaire est principalement issue des graines de plantes. Celles-ci sont nettoyées, broyées, puis chauffées avant une première pression. La pâte qui en ressort est seulement composée de 15 % d’huile. Une huile brute appelée « huile d’extraction » est obtenue par des procédés d’extraction chimique. Celle-ci fera l’objet d’un raffinage pour devenir propre à la consommation.
Certaines huiles sont extraites à froid. Le processus d’extraction s’effectue à basse température, sans avoir recours à certains produits chimiques ou solvants. Les graines ou les noix sont broyées à grande vitesse dans des cuves en acier. L’huile qui remonte petit à petit à la surface est recueillie, puis filtrée. L’autre technique consiste à faire se servir d’une presse à vis. Les graines sont alors soumises à une forte pression afin d’extraire ce précieux liquide. Cette méthode a l’avantage de préserver toutes les propriétés ainsi que toute la saveur du produit.
La méthode traditionnelle consiste en une extraction mécanique industrielle à chaud. Les matières premières sont broyées et écrasées. Elles sont ensuite légèrement chauffées avant d’être pressées. L’huile obtenue par pression à chaud est de couleur plus sombre et doit être affinée. C’est seulement après cette étape qu’elle peut être utilisée en cuisine. Contrairement à l’extraction à froid, certains de ses nutriments disparaissent tout au long du processus.
Quels types de conservateurs sont utilisés dans la production alimentaire ?
Les conservateurs chimiques sont utilisés par les industriels pour améliorer la conservation des aliments. Grâce à ces substances, les produits ont une durée de vie plus longue. Ces derniers sont également protégés des effets de l’oxygène. Les produits réglementaires sont représentés sous forme de codes à trois chiffres précédés de la lettre E. Parmi les conservateurs minéraux figurent les nitrates et les nitrites qui inhibent la prolifération des bactéries responsables du botulisme. L’anhydride sulfureux et les sulfites sont par ailleurs connus pour lutter contre les bactéries et les moisissures. Ils préservent certains aliments tels que les légumes et les fruits secs du changement de couleur. Quant à l’anhydride carbonique, il bloque la croissance des micro-organismes comme les moisissures.
Dans la catégorie des conservateurs organiques sont classés l’acide sorbique et les sorbates qui sont à la fois des antibiotiques et des antifongiques. Si l’acide benzoïque et les benzoates stoppent la multiplication des levures et des moisissures, l’acide lactique est un additif naturel empêchant la prolifération des bactéries. Par ailleurs, il existe également des conservateurs naturels, en l’occurrence :
- le sucre qui bloque la survenue des microbes,
- le vinaigre dont l’acidité inhibe le développement des micro-organismes,
- l’alcool possédant des vertus antiseptiques,
- le sel qui garantit une bonne conservation,
- la graisse, réputée pour protéger des effets de l’oxygène.
Ce type de conservateur est le plus souvent requis dans des produits faits maison ou artisanaux.